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Le Choeur a ses raisons ...

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Message  SerialDreamer Lun 31 Aoû - 14:46

que la raison ignore...

Voici le dernier rêve de la série, fait il y a deux jours, depuis, plus rien. La quantité de thèmes y est proprement ahurissante, sa force émotionnelle fut importante : il m'a importuné toute la journée. J'ai quelquefois l'impression, de plus, que ces rêves en cachent d'autres, comme s'ils formaient la première couche d'une série d'images planquées bien plus loin, auxquelles je n'ai pas accès pour le moment.
En effet, hier et aujourd'hui, certaines situations ou dialogues m'ont fait revenir en mémoire des bribes infimes de rêves, liées j'en suis certain à la série que je vous ai communiquée.

Voici donc le trésor :

28/08/09

Je suis invité au mariage d’un ami d’enfance, dont les parents sont également des amis des miens. Les parents de cet ami appartiennent à la haute bourgeoisie industrielle, ce sont des gens charmants mais bien trop sûrs d’eux-mêmes ; ils confondent leur réussite personnelle et financière avec leur valeur humaine intrinsèque, ce qui paraît quelquefois un peu ridicule et ne rend pas la discussion facile. Mon ami, leur fils, en revanche, est charmant, très simple. Il s’est effectivement marié cet été ; mes parents ont assisté à la cérémonie ; quant à moi, j’en ai été empêché par des obligations professionnelles.
Dans mon rêve, il épouse une jeune américaine. Je ne vois pas la mariée, ni le marié d’ailleurs. L’église est très sombre et semble très ancienne. Ses portes sont de bois usé, massives. Tout dégage une atmosphère plutôt lourde. Je ne me sens pas très à l’aise : j’ai comme l’impression d’être trompé par cette femme qui se marie aujourd’hui, alors que je ne la connais pas. C’est un sentiment étrange.
A un certain moment, tous les invités se mettent à chanter, formant un immense chœur, superbe, dont je me délecte. J’ai le sentiment de reconnaître le morceau ; il me semble issu du répertoire classique. Ce qui m’étonne (une fois de plus – c’est une constante dans toute cette série de rêve), c’est la qualité du chœur, alors qu’il est produit par des chanteurs amateurs. J’en viens à me dire que le travail abattu par les invités pour cette cérémonie a dû être colossal (c’est exactement l’impression que j’ai dans le rêve où les enfants chantent un requiem). Alors que le chant se poursuit, je suis entraîné dehors par le marié et sa mère. Il pleut. A ce moment, je fais remarquer la beauté de la musique, et crois alors reconnaître le « Cantique de Jean Racine » de Gabriel Fauré. Je le dis, puis, après quelques mesures, je me ravise. C’est en fait le premier mouvement du « Te Deum » d’Hector Berlioz, ce qui m’étonne encore davantage, car je sais que pour le produire, il faut une énorme masse de chanteurs, que je n’ai pas vus dans l’église. Je me sens très honteux d’avoir confondu ces deux morceaux et d’avoir parlé trop vite. Je bredouille des excuses, en disant que c’est « mon côté prof », qui me pousse à étaler ma culture aux yeux de tous, avec quelquefois de belles bourdes. Les deux personnages ne semblent pas s’en soucier.
Nous traversons un parc. Je m’arrête pour fumer une cigarette. Des adolescentes passent en riant. Elles parlent anglais – ce qui me fait conclure qu’elles sont américaine – peut-être des amies de la mariée. Je les trouve vulgaires et leur baragouin m’indispose, ainsi que leurs rires de dindes. Le tableau se termine.
Je suis ensuite dans une chambre, ma chambre, dans la maison dans laquelle j’ai habité avec mes parents entre 1986 et 1992. Curieusement, les jeunes mariés l’ont rachetée, pour je ne sais quelle raison, et vu que nous sommes hébergés chez eux pour la nuit, mes parents et moi, nous nous retrouvons dans des lieux que nous n’avons pas vus depuis bien longtemps.
A côté de mon lit, je retrouve une pile de vieux journaux d’annonces. Je prends le premier de la pile, et je lis les annonces matrimoniales. J’en trouve une qui m’interpelle, et qui dit en substance : « Jeune fille, 20 ans, américaine étudiant en France, classe préparatoire, bonne famille, bonne éducation, dépositaire de la vérité chrétienne, avenir brillant déjà tout tracé, cherche à rencontrer jeune homme même profil. » Il s’agit bien entendu de la mariée, dont l’annonce fait un portrait tout d’austérité et de calcul. L’amour n’est pour elle qu’affaire de convenances socio-religieuses. Je suis assez déçu, quoiqu’assez fasciné par l’originalité d’un tel personnage, capable au XXIè siècle d’afficher ainsi des convictions si ouvertement en porte-à-faux avec les mœurs de notre temps. Je fais un rapide calcul et me rend compte que nous étions en classe préparatoire les mêmes années ; elle était sans doute dans la section économique, ce qui explique que je ne l’aie jamais rencontrée. J’ai un petit pincement de cœur, car au final, j’aurais bien aimé pouvoir la rencontrer avant, peut-être même la séduire. Mon père entre à ce moment. Il me fait remarquer que le parquet a changé. C’est lui qui l’a posé, me dit-il avec un sourire en coin, qui paraît signifier plus que ce que ne dénote sa phrase. C’est alors que je me souviens, sourdement et sans netteté, que, du temps où, enfant, j’habitais cette chambre, j’avais caché soigneusement sous la moquette le cadavre d’un homme que j’avais assassiné. Je me sens très gêné, et j’espère en silence que mon père ne l’a pas découvert. Puis le souvenir passe comme il est venu, je me sens mieux. Le rêve s’interrompt.
A noter que je n’ai jamais assassiné personne autrement qu’en rêve, sauf si l’on considère les coléoptères comme des personnes.
Si quelqu’un commence à déceler un sens dans ce fatras, je le bénirai, et je ferai de mon mieux pour l’aider à lire ses propres songes s’il a le bon goût de les poster ici. Merci d’avance.

A très bientôt.

SerialDreamer

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Date d'inscription : 27/08/2009

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